François Barlier

François BARLIER

Astronome, né le 22 août 1933 à Moyeuvre-Grande (Moselle)

Notice biographique

Astronome émérite à l’Observatoire de la Côte d’Azur depuis 2000, après ses études à la Faculté des sciences de Nancy, il a commencé sa carrière astronomique à l’Observatoire de Strasbourg dans le milieu des années 1950 jusqu’en 1957 sous la direction de Pierre Lacroute et de Paul Muller. Après le lancement des premiers satellites artificiels, à son retour du service militaire en 1960,   il s’est spécialisé dans le domaine de la géodésie spatiale à l’Observatoire de Paris-Meudon  au Service Satellite dirigé alors par  Paul Muller :  observations visuelles et photographiques des satellites artificiels, calculs de leur trajectographie à partir de ces observations, calculs des forces gravitationnelles et non-gravitationnelles subies par le satellite. En particulier ses travaux ont porté sur les forces de freinage dues aux frottements de l’air sur la surface du satellite résultant de l’atmosphère résiduelle à très haute altitude, entre 200 et quelques milliers de kilomètres. À partir de ces études, dans le cadre de coopérations nationales et européennes, il a animé le développement de modèles de l’atmosphère supérieure de la Terre (modèles DTM, – Drag Temperature Model, travaux allant  de 1978 à 2000). Il a aussi participé au développement de modèles de champ de gravité terrestre (modèles GRIM du GRGS)  en collaboration avec des instituts allemands (le DGFI à Munich puis le GFZ à Potsdam), modèles allant de GRIM-1 à GRIM-5 durant les années courant de 1975 à 2000). Il a été impliqué dans plusieurs missions spatiales comme principal investigateur, ainsi dans la mission Castor/Cactus (1975) d’accélérométrie développée par le CNES et l’ONERA, dans les missions océanographiques franco-américaines et européennes Topex-Poséidon (1992), ERS-1 et 2 (1991 et 1995). Tous ces travaux ont été développés d’abord à l’observatoire de Paris-Meudon puis au CERGA. En 1974, il est en effet parti à Grasse pour contribuer à la fondation du Centre de recherches géodynamiques et astronomiques (CERGA) comme directeur-adjoint sous la direction de Jean Kovalevsky et poursuivre le développement des nouvelles techniques astrométriques et géodésiques. Il a aussi été directeur exécutif du Groupe de recherche de géodésie spatiale (GRGS, 1991-1997). Il a fait ensuite de nombreux articles qui retracent l’histoire de la géodésie spatiale en France avec Michel Lefebvre (notamment “A new look at planet Earth : satellite geodesy and geosciences”, et “En attendant Galileo”).

Au Bureau des longitudes

Nommé correspondant en 1988 et membre en 2001, il a été président du Bureau des longitudes en 2006-2007 puis en 2014-2015. Il a coordonné la publication d’ouvrages collectifs sur le projet européen Galileo de positionnement et de navigation (Académie de Marine, Bureau des longitudes, Académie nationale de l’air et de l’espace, 2003, traduction en anglais et en polonais en 2005 ) puis en 2008 réédition sous la forme « Galileo, un enjeu stratégique, scientifique et technique » par la Fondation pour la recherche stratégique, l’Harmattan éditeur. On doit également noter un ouvrage sur les observatoires de la Terre pour garantir une observation exacte, pérenne et continue des paramètres physiques de la Terre (2009, les Observatoires, Observer la Terre).