Guy Woppelmann
Géodésien et océanographe né à Paris en 1968.
Notice biographique
Professeur des universités en géosciences à La Rochelle depuis 2012, Guy Wöppelmann s’intéresse au niveau de la mer et à son évolution récente à partir des mesures de marégraphes combinées à celles de géodésie spatiale, en particulier des systèmes de navigation et de localisation précise par satellites (GNSS), dont le plus connu est le système américain GPS. Cet intérêt porte aussi bien sur les technologies modernes et leurs performances que sur les chroniques de mesures anciennes du niveau de la mer, qui sont parmi les plus longues en sciences de la Terre, remontant parfois au 17ème siècle. C’est d’ailleurs au cours de ses travaux de thèse de doctorat menés à l’IGN, qu’il découvre le marégraphe de Marseille et qu’il participe à sa mise à niveau aux standards internationaux et à la valorisation de sa série de mesures pluri-centenaire.
Diplômé d’un doctorat de l’Observatoire de Paris obtenu en 1997, Guy Wöppelmann rejoint le Shom en 1998, à Brest, où il découvre l’autre marégraphe français pluri-centenaire, qu’il contribuera également à valoriser quelques années plus tard en dirigeant sa première thèse de doctorat à l’université de La Rochelle. Au Shom, il se familiarise avec les technologies modernes de mesure et revisite les procédures d’évaluation des marégraphes à propagation d’ondes ultrasonores, qui sont alors déployés dans la modernisation du réseau de marégraphes mécaniques. Les résultats de ses travaux précipitent la transition vers la technologie émergeante à propagation d’ondes radar, plus précise et stable, dont le Shom se révèle pionnier dans les années 2000.
Nommé maître de conférences en 2002, Guy Wöppelmann s’attèle à fédérer la communauté française autour d’un système d’observation intégré, s’appuyant sur l’expertise séculaire du Shom en marégraphie et celle de l’IGN en géodésie spatiale. Ce système est connu sous le nom de SONEL (www.sonel.org) et il est labellisé Service national d’observation par l’INSU. Fort d’une coordination nationale réussie, Guy Wöppelmann succède à Christian le Provost en 2004 comme contact national auprès du programme mondial d’observation du niveau de la mer (GLOSS ; https://gloss-sealevel.org/) sous l’égide de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO (Christian Le Provost étant appelé à diriger ledit programme mondial).
D’abord membre du groupe d’experts, Guy Wöppelmann soutient plus directement le responsable du programme mondial GLOSS à partir de 2012, en prenant la direction de son groupe de pilotage scientifique. Il est alors internationalement reconnu comme praticien de la géodésie spatiale de haute précision (GPS) dans son application à la mesure des déplacements verticaux aux marégraphes. En particulier, il a été pionnier dans le développement d’une approche méthodologique pointue de réanalyse des mesures GPS permettant d’améliorer précision et exactitude des résultats, avec comme objectif fondamental une meilleure compréhension et séparation des sources géophysiques et climatiques dans les enregistrements des marégraphes. Dès lors, le centre d’analyse de l’université de La Rochelle (ULR) sera invité à participer à la première campagne de réanalyse (2008-2009) du service international GNSS (IGS) et se confrontera à la dizaine de groupes reconnus dans l’IGS.
C’est pour l’ensemble de ces travaux, qui ont contribué à hisser la France parmi les pays leaders dans le programme mondial d’observation du niveau de la mer de la COI/UNESCO, que Guy Wöppelmann est récompensé du prix André Giret de l’Académie de marine en 2019.
Dans le cadre du Bureau des longitude
Il est élu membre correspondant du Bureau des longitudes en 2022
Références